Obtenir des résultats

Selon une analyse indépendante menée par le Boston Consulting Group (BCG), le programme d’Exponenti’elles a soutenu de façon efficace les participantes en les aidant à décrocher un emploi, à augmenter leur revenu annuel et à connaître une situation plus stable en matière de logement et ce, même en pleine pandémie mondiale.

L’analyse du BCG a révélé qu’en 6 à 12 mois, les participantes du programme obtiennent les résultats suivants :

  • une augmentation de revenu annuel en moyenne de 15 000 $;
  • 1 sur 5 termine le programme en touchant plus de 40 000 $ par année;
  • 38 % mettent fin à leurs prestations d’aide sociale;
  • 87 % des participantes ont déclaré avoir progressé dans l’atteinte de leurs objectifs et gagné en confiance.

Retombées sociétales

La pauvreté et l’itinérance frappent durement les personnes, mais coûtent aussi extrêmement cher à la société. Un rapport récent estime le coût de la pauvreté dans la province de l’Ontario à elle seule à 33 G$ par année en raison de pertes de revenus, de manques à gagner en recettes fiscales et d’une utilisation accrue des systèmes de santé et de justice.

En augmentant le bien-être financier des alumni, le programme d’Exponenti’elles réduit le fardeau économique découlant de la pauvreté. Une analyse du BCG sur le programme d’Exponenti’elles démontre un rendement social mesurable des investissements.

Pour chaque alumnus, le BCG estime les retombées sociétales à 8 100 $ par année en économies et en augmentations des revenus, notamment :

  • 3 300 $ économisés en raison de la fin ou de la réduction des prestations de l’aide financière d’OT ou du POSPH
  • 1 900 $ générés par un revenu supplémentaire et le crédit de taxe de vente
  • 1 500 $ économisés grâce à un recours moins fréquent aux refuges pour sans-abris et aux logements temporaires
  • 950 $ économisés compte tenu d’une réduction des hospitalisations, des visites à l’urgence et des consultations médicales
  • 450 $ économisés par suite de la fin ou de la réduction de la POE ou de l’ACE

Le pouvoir du coaching

Contrairement aux formations professionnelles, au mentorat ou aux ateliers de préparation aux entrevues qui sont périodiques, le programme d’Exponenti’elles tire parti du pouvoir transformateur des séances de coaching individuelles sur 12 mois pour permettre aux participantes de réaliser leur potentiel dans leur vie.

Le coaching consiste en une méthodologie éprouvée qui est axée sur l’expérience unique et les intérêts de chaque participante grâce à l’utilisation de questions exploratoires et sur la responsabilité personnelle. Les évaluations approfondies de la personnalité et de l’intelligence émotionnelle, dirigées par le ou la coach, façonnent la compréhension de soi des participantes, ce qui leur permet de se concentrer sur la voie qui est la plus en phase avec leurs forces et leurs valeurs uniques.

Les coaches suivent une formation normalisée et officielle de 125 heures et possèdent une expérience de coaching professionnel d’au moins 100 heures avant l’obtention de leur certification de l’International Coach Federation. Cette certification est accordée aux coaches après un examen de leurs dossiers de coaching professionnel afin de s’assurer qu’ils ou elles détiennent les compétences fondamentales et respectent le code de déontologie du coaching. L’ensemble des coaches d’Exponenti’elles sont également formé(e)s par un expert en itinérance des femmes de l’Université de Toronto pour qu’ils et elles comprennent les problèmes intersectionnels auxquels sont confrontés nos participantes.


Briser le cycle

En aidant les participantes à atteindre l’autonomisation économique en décrochant un emploi décent, le programme d’Exponenti’elles est axé sur les problèmes intersectionnels que sont la pauvreté, l’itinérance ou la précarité de logement, les obstacles à l’emploi, l’écart salarial fondé sur le genre et la pauvreté générationnelle des femmes.

On estime que les femmes forment jusqu’à 27,3 % de la population itinérante au Canada, qu’on estime à 235 000 personnes.1 Toutefois, cette statistique est généralement considérée comme une importante sous-estimation, car elle ne tient pas compte de l’itinérance cachée, c’est-à-dire des femmes qui vivent avec des amis ou des membres de leur famille, ou au sein d’un foyer où elles subissent de la violence pour être en mesure d’avoir un toit pour elles-mêmes et leurs enfants.

De multiples problèmes mènent à l’itinérance et à la précarité de logement des femmes, mais le dénominateur commun est la pauvreté. Le manque de pouvoir économique, c’est-à-dire un emploi sûr et décent, a un effet net sur la capacité des femmes à prendre des décisions de manière autonome en matière de conditions de logement sécuritaires et stables. Certaines femmes sont touchées de façon disproportionnelle : les femmes racisées, celles qui élèvent leurs enfants seules, celles qui souffrent de problèmes de santé mentale, celles qui sont issues des communautés métisses, inuites et des Premières Nations et les femmes dont le statut d’immigrante est précaire.

Malheureusement, il est très difficile pour ces femmes de briser le cycle souvent perpétuel dans lequel elles se trouvent en raison de leur situation d’itinérance et du fait d’être sans emploi.

Comme la plupart des femmes sans-abris ont subi de la violence, elles sont nombreuses à être aux prises avec des problèmes comme un piètre estime de soi, de grands niveaux de stress, la dépression, l’anxiété et le stress consécutif à un traumatisme.2 L’itinérance en soi est source de traumatisme de par sa nature.3 Ces répercussions psychoémotionnelles créent des obstacles supplémentaires qui les empêchent de trouver et de conserver un emploi.

Plus longtemps on se trouve sans emploi, plus il est difficile de décrocher un travail. Une étude qui a fait date a démontré que les périodes sans emploi – aussi peu que quatre mois – réduisent considérablement les chances de même recevoir un appel pour passer une entrevue. Les périodes sans emploi de huit mois ou plus réduisent le taux de rappel en deçà de 4 %.4

Ces dynamiques interreliées poursuivent le cycle vicieux qui fait en sorte que les femmes restent sans emploi ou sous-employées, vivant dans la pauvreté et un logement précaire.

Écart salarial fondé sur le genre

i l’on compare les travailleurs à temps plein et à temps partiel, les femmes au Canada gagnent en moyenne 0,69 $ pour chaque dollar que les hommes empochent (2016).5

Cet écart contribue à la pauvreté et à l’insécurité économique des femmes. La capacité de gain plus faible des femmes fait en sorte qu’elles sont exposées à un risque plus élevé de pauvreté si elles ont des enfants et qu’elles se séparent, divorcent ou deviennent veuves. En ayant beaucoup moins de contrôle sur leur vie, elles sont souvent forcées de rester dans une relation de violence. La pandémie de COVID-19 a exacerbé ce problème en réduisant la participation des femmes au marché du travail au plus bas niveau en trois décennies.6

En aidant les femmes à réaliser leur plein potentiel et à décrocher un travail sûr et décent, le programme d’Exponenti’elles joue un rôle important dans la réduction de l’écart salarial fondé sur le genre, en fournissant aux femmes des assises stables et solides pour vivre une vie exempte de pauvreté et de violence.

Cycle générationnel de la pauvreté

Des décennies de recherches ont démontré les effets dévastateurs de la pauvreté sur les enfants.7 Elles suggèrent que les enfants issus de ménages à faible revenu sont au moins 25 % plus susceptibles de devenir des adultes à faible revenu.8 Sortir les mères de la pauvreté pourrait potentiellement transformer la vie des générations futures.

Référence

  1. Gaetz, S., Dej, E., Richter, T., and Redman, M. (2016). The State of Homelessness in Canada, 2016 . ↩︎
  2. Interval House, Barriers to Employability and Employment for Survivors of Intimate Partner Violence, 2018 ↩︎
  3. The Trauma and Mental Health Report, September 11, 2011. Homelessness as Trauma. ↩︎
  4. Kroft, Lange, Notowidigdo, « Duration dependence and labor market conditions: evidence from a field experiment. » The Quarterly Journal of Economics, Volume 128, Issue 3, August 2013, Pages 1123-1167, https://doi.org/10.1093/qje/qjt015 ↩︎
  5. Canadian Income Survey, Statistics Canada. Table 2016-0052. « Income of individuals by age group, sex and income source, Canada, provinces and selected census metropolitan areas, annual (number unless otherwise noted). » Available here. ↩︎
  6. RBC, Pandemic Threatens Decades of Women’s Labour Force Gains – RBC Economics ↩︎
  7. National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. (2019). « A Roadmap to Reducing Child Poverty. » Washington, DC: The National Academies Press. https://doi.org/10.17226/25246. ↩︎
  8. Miles Corak (2017). « Divided Landscapes of Economic Opportunity: The Canadian Geography of Intergenerational Income Mobility. » University of Chicago, Human Capital and Economic Opportunity Working Paper Number 2017-043. ↩︎